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LE BLOG QUI DÉCODE LES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES
SCIENTIFIQUEMENT VÔTRE
"Scientifiquement Votre" a pour mission de décoder la science, en rendant accessibles des informations solides et actualisées sur des sujets qui sont parfois controversés, avec des faits basés sur des publications scientifiques internationales. Médecines naturelles, épigénétique, ou encore lien entre stress et pathologies physiques, vous serez surpris de voir à quel point la recherche a progressé sur ces sujets.
Sujet devenu bien trop commun, le stress est pourtant toujours très mal compris et identifié. Le stress ne se limite pas aux problèmes de pression au travail ou à la charge mentale. En Biologie, ce sont en fait tous les signaux qui arrivent à notre corps, qu'ils soient physiques ou émotionnels. Et en réalité, la plus grande part de notre stress provient de notre sphère émotionnelle (peur, colère, tristesse, etc.). Le stress chronique ne se contente donc pas de nous fatiguer ou de nous angoisser, il modifie notre métabolisme, influence notre réponse immunitaire, et peut même affecter nos gènes. C’est pourquoi il est crucial de traiter le stress, et par conséquent notre sphère émotionnelle, pour éviter de nombreuses pathologies physiques.
Vous découvrirez que la science a déjà mis en lumière, parfois depuis des années, des mécanismes que nous ignorons souvent parce que peu médiatisés. Par ignorance, beaucoup croient encore que ces liens sont incertains ou faux, alors qu'en rélaité la science a prouvé leur existence depuis bien longtemps.
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SCIENTIFIQUEMENT VÔTRE (4) - OCTOBRE 2024
Les hormones du stress jouent un rôle clef dans l’apparition du cancer
Le Cortisol bloque le « gardien du génome » :
Une étude de 2017 publiée dans le journal Digestive Diseases and Sciences montre que les hormones du stress inhibent l’activité de p53, connue pour réparer les erreurs de l’ADN, dans des cellules de carcinome hépatocellulaire (1).
Les hormones du stress bloquent l'immunité anti-tumorale :
En 2019, une autre étude publiée dans le célèbre Nature Medicine, montre que l’injection de glucocorticoïdes chez la souris inhibe les réponses anticancéreuses de l'interféron de type I, abolissant le contrôle thérapeutique des tumeurs (2).
Le stress empêche l’activité anti-cancer de certaines :
cellules immunitaires
En 2020, les travaux de Huang et al. publiés dans la revue Stress, dévoilent que les hormones de stress inhibent directement l’activité anti-tumorale de certaines cellules immunitaires, les granulocytes (3).
En conclusion :
Le stress induit la libération d’hormones du stress, comme le cortisol. Ces hormones ont un rôle direct dans l’activité tumorale :
▫️Elles empêchent la réparation des erreurs de l’ADN à l’origine de la cancérisation
▫️Elles bloquent l’immunité anti-tumorale
Ces études montrent un lien direct entre le stress chronique et l’apparition du cancer.
Traiter le stress un facteur central en matière de santé.
Références :
(1) Stress Hormone Cortisol Enhances Bcl2 Like-12 Expression to Inhibit p53 in Hepatocellular Carcinoma Cells, Wu et al., Dig Dis Sci. 2017
(2) Stress-glucocorticoid-TSC22D3 axis compromises therapy-induced antitumor immunity, Yang et al., Nat Med. 2019
(3) Suppression of the innate cancer-killing activity in human granulocytes by stress reaction as a possible mechanism for affecting cancer development, Huang et al., Stress. 2020
SCIENTIFIQUEMENT VÔTRE (3) - OCTOBRE 2024
Stress chronique et diabète de type 2
Le cortisol agit sur le métabolisme du glucose :
Une première étude datant de 2015 montre que les sujets diabétiques présentent des réponses au stress significativement plus élevés que les sujets non diabétiques.
En 2020, une autre étude publiée dans Current Diabetes Reviews montre que chez les personnes souffrant de stress chronique, une sécrétion plus élevée de cortisol influence directement le métabolisme du glucose en agissant sur les différentes clefs de sa régulation :
* en favorisant la gluconéogenèse dans le foie (transformation des protéines et lipides en glucides)
* en supprimant l'absorption du glucose par les cellules musculaires
* en favorisant la lipolyse dans les cellulles graisseuses, donnant de nouveaux substratx pour la gluconéogénèse
* en supprimant la sécrétion d'insuline
* en infligeant une résistance à l'insuline et une inflammation
En conclusion :
▫️Le stress chronique est significativement associé à l’apparition du diabète de type 2
▫️Le stress chronique dérègle la majorité des voies métaboliques du glucose conduisant au diabète de type 2
▫️Diminuer le stress chronique via une libération émotionnelle permet d’agir sur les voies métaboliques conduisant au diabète de type 2
Références :
Chronic Stress and Diabetes Mellitus: Interwoven Pathologies, Sharma et al., 2020
Endocrine stress responses and risk of type 2 diabetes mellitus, Siddiqui et al., 201
SCIENTIFIQUEMENT VÔTRE (2) - OCTOBRE 2024
Stress et maladies inflammatoires
Des modifications épigénétiques responsables des maladies inflammatoires :
Les réponses médicales concernant les maladies inflammatoires chroniques sont toujours actuellement limitées. Ces pathologies complexes résultent de réponses immunitaires aberrantes et persistantes dont les déclencheurs et les mécanismes restent insaisissables. Cependant, la recherche actuelle montre que les mécanismes inflammatoires passent par des modifications épigénétiques qui régulent l'expression de nos gènes.
Des modifications épigénétiques dépendantes de l’hormone du stress :
Une étude récente montre que ces modifications épigénétiques sont induites notamment par une exposition à long terme aux hormones du stress qui ont la capacité d’influencer l’expression aberrante de microARN (régulateurs épigénétiques qui modulent l'expression des gènes sans modifier la séquence de l'ADN) ayant un impact sur des processus cellulaires entraînant des troubles cardiométaboliques comme par exemple la maladie de Cushing.
En conclusion :
▫️ Les maladies inflammatoires passent par des modifications de l'épigénome
▫️L'épigénome est notamment modulé par les hormones du stress comme le cortisol
▫️Identifier et traiter les sources de stress permettrait donc d’avoir un levier d’action sur les maladies inflammatoires
Références :
Epigenomic and transcriptomic analysis of chronic inflammatory diseases. Ka Man Tam et al. 2021.(ici)
Epigenetic Mechanisms Modulated by Glucocorticoids With a Focus on Cushing Syndrome. Paes et aL. 2024 (ici)
SCIENTIFIQUEMENT VÔTRE (1) - OCTOBRE 2024
Traumatismes d'enfance : l'empreinte épigénétique du stress
Les traumas émotionnels sont gravés dans nos gènes :
Les traumatismes infantiles laissent des marques épigénétiques qui modifient durablement la réponse au stress. Une étude a montré que les personnes ayant subi un traumatisme durant l'enfance présentent une altération de la méthylation du récepteur glucocorticoïde (NR3C1), récepteur de l’hormone du stress, le cortisol, augmentant la vulnérabilité aux troubles de santé mentale à l'âge adulte.
Les marques épigénétiques sont réversibles :
Cependant, certaines études montrent que des interventions psychologiques et des techniques de régulation du stress, peuvent influencer l'épigénome et potentiellement réduire la méthylation excessive des récepteurs NR3C1, améliorant ainsi la réponse au stress.
En conclusion :
▫️ Les traumas sont inscrits dans nos gènes
▫️Ces marques épigénétiques sont réversibles
▫️ Le traitement du stress peut donc permettre d'avoir un levier d'action sur les modifications de l’épigénome
Réféfrences :
Epigenetic regulation of the glucocorticoid receptor in human brain associates with childhood abuse.
McGowan, 2009.
Successful treatment of post-traumatic stress disorder reverses DNA methylation marks.
Vinkers CH et al., 2021.
DR. SOPHIE NEYTON
Membre du Syndicat des Professionnels de la Naturopathie
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